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Travailleurs indépendants : préservons notre capacité à innover

Dernière mise à jour : 18 oct. 2022



Depuis plus de 20 ans, j’exerce mon activité de consultante, coach professionnelle et formatrice en analyse transactionnelle, en indépendant. Comme beaucoup d’entre nous, j’ai choisi ce statut afin de bénéficier de davantage de flexibilité dans l’organisation de mon travail, d’enrichir mes expériences professionnelles et d’innover dans ma pratique.

Même si les différents gouvernements ont tenté depuis plus de 10 ans de lancer des chocs de simplification des procédures administratives, il n’en reste pas moins que de nouvelles normes et obligations sont venues alourdir mon quotidien.

Je vous propose de partager mon expérience et les leçons que j’ai pu tirer de cette situation pour préserver un esprit d'entrepreneur agile et innovant.


La norme est nécessaire, est-elle utile ?

Dans le cadre de mon activité d’organisme de formation en analyse transactionnelle, je dois me conformer à la norme Qualiopi si je souhaite que mes clients bénéficient des fonds publics de la formation professionnelle ou des fonds mutualisés.

En complément du référencement Datadock, la certification Qualiopi est la référence pour garantir la qualité des prestations de formation. Cet élément n’est pas discutable, et la norme est alors un allié pour garantir à nos clients le sérieux de notre travail en termes de processus.

Néanmoins, ces ajouts de normes s’avèrent lourds à mettre en œuvre au quotidien pour les travailleurs indépendants et parfois décalés. Nous pouvons être confrontés à l'inflexibilité d’interlocuteurs qui ont l’habitude de gérer des structures étoffées en effectif et qui n'intègrent pas les spécificités de notre organisation du travail.

Je m’interroge donc sur le fait que le surplus de tâches administratives, avec peu de valeur ajoutée pour nous et nos clients, viennent entamer notre capital le plus précieux qui est notre temps.

Bien heureusement, notre activité de consultant/coach/formateur indépendant nous a permis de forger notre agilité professionnelle et de déployer nos soft skills (compétences comportementales non techniques) en lien avec l’adaptation.


Sauvegarder notre capacité à innover

Au-delà de mon expérience personnelle, le métier d’indépendant, quel que soit le secteur d’activité où il est exercé, demande de mobiliser ses soft skills afin de nourrir son agilité professionnelle.

Nos capacités personnelles comme la créativité, l’ouverture d’esprit, l’efficacité, ou la gestion du temps sont des incontournables pour être plus réactifs face aux changements de nos environnements de travail. La crise sanitaire en a été un parfait exemple.

Ces soft skills sont également celles qui nous permettent de nous adapter rapidement afin de répondre de façon adéquate aux exigences de nos clients et partenaires.

Notre plasticité professionnelle exige de nous de savoir gérer les contraintes et les obligations, dont « la norme » est l’une des expressions, sans s’y laisser noyer.

Je partage avec vous cinq éléments qui m’ont aidée à prendre les devants et être plus créative dans mon travail malgré le poids des contraintes administratives :

1. Apprendre à se connaître

Avant de se lancer dans une nouvelle activité, il est important de bien se connaître. Quels sont vos atouts et vos points faibles ? Avez-vous le temps et l’énergie nécessaire ? Avez-vous la capacité d’auto-structuration indispensable ? Cette mission va-t-elle vous permettre de progresser ? Comment allez-vous alimenter votre motivation ?

Le développement de la connaissance de soi est un « must-have » pour prendre les bonnes décisions dans le développement de son activité. Pour moi, c’est sans conteste L’AT qui m’a aidée. C’est un excellent outil de développement personnel et professionnel.

2. Faire preuve de créativité

La créativité n'est pas seulement l'apanage des artistes ou des designers. Tout le monde peut être créatif, cela demande une pratique régulière d’activités qui vont la développer : laisser place à la sérendipité, prendre du recul, changer de cadre de travail, rencontrer de nouvelles personnes, s’adonner à une activité artistique…

3. Garder un esprit ouvert

Pour enrichir votre travail et y apporter de l’innovation, il est important de garder un esprit ouvert. Si vous accueillez de nouvelles idées, vous serez en mesure de saisir les opportunités qu’elles représentent et parviendrez à les intégrer dans votre activité. Pour alimenter cette démarche, il sera sans doute nécessaire de consacrer du temps au benchmark, à la lecture, à la rencontre de ses pairs, à la formation…

4. Associer la flexibilité à la structure

Les règles et les obligations peuvent être contraignantes, mais il est important de savoir s'adapter. Si vous êtes flexible, vous serez en mesure de mieux gérer les imprévus, de vous adapter et de trouver des solutions créatives aux problèmes. Cela demande également une certaine structure afin de maintenir les priorités. Vous aurez aussi à tenir compte de vos interlocuteurs afin de trouver les meilleurs compromis.

5. Prendre des risques

Si vous ne prenez pas de risques, vous ne serez pas en mesure de progresser. Oser sortir de notre zone de confort, par exemple, nous amènera à développer nos compétences. La prise de risque est l'occasion de découvrir de nouvelles choses sur soi, son environnement et sur le monde et, par conséquent, de s'épanouir dans son travail.


Penser global – Agir local

La majorité des indépendants sont des entrepreneurs qui ont décidé de mener leur activité en solo, sans passer par le modèle classique de la PME ou du grand groupe.

L’avantage concurrentiel du travailleur indépendant se caractérise par son agilité, sa réactivité et sa prise de risque calculée.

Pour réussir à innover, nous devons penser globalement et agir localement.

Penser globalement, c'est prendre en compte l'ensemble des enjeux de l'entreprise, de la concurrence à la réglementation en passant par les changements technologiques. Il faut ensuite définir une stratégie en fonction de ces enjeux.

Agir localement, c'est mettre en œuvre cette stratégie au niveau de sa petite entreprise pour gagner en productivité, répondre aux nouveaux besoins, et s’épanouir au quotidien dans son activité.

En conclusion, face aux contraintes administratives et juridiques, il est parfois difficile d’intégrer du temps pour nous développer et innover dans notre cœur de métier. Or, notre temps est notre première ressource, celle qui doit apporter de la valeur ajoutée.

Néanmoins, nous avons la liberté d’agir pour développer des idées novatrices et mettre en place des projets qui sortent des sentiers battus.

Si les règles et les normes sont importantes, elles doivent permettre aux indépendants de rester compétitifs sans oublier qu’une part importante de notre temps doit être dédiée à acquérir de nouvelles compétences dont nous pourrons faire bénéficier nos clients.


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